SCIENCE FRICTION
Coalescence donc. Comment des éléments de même nature finissent par se réunir. Les bulles de savon, c'était pour les belles images de la science, voyons ça comme une métaphore du monde scientifique d'aujourd'hui, un peu dispersé, avec l'obligation de faire ses preuves en permanence, sous peine de n'être plus financé par exemple. Quelques grosses structures, comme l'Institut Pasteur, une fondation qui ne crache pas sur vos dons, et l'INSERM (institut National de la recherche médicale) financé par l'état à 70%, se prennent le chou pour que chacun d'entre nous puisse continuer à boire des cocktails sur nos terrasses favorites dans la plus grande inconscience insouciance.
Une recherche qui avance en ordre dispersé, certains sur la recherche fondamentale, l'oeil vissé sur le microscope et pipette à la main, d'autres passent au crible la littérature scientifique, tandis que la technique progresse, pour que les plus malins brulent les étapes façon start-up bricolant des vaccins que la presse assure prometteurs.
Les bulles de savon qui se rejoignent, pour n'en faire qu'une c'est pour économiser de l'énergie.
Une énergie focalisée sur la crise sanitaire de la COVID 19, occupant tous les bras et les cerveaux disponibles, faisant exploser le compteur des publications scientifiques, et surtout paralysant les travaux en cours et le fric qui va avec sur le SIDA, le Paludisme, la tuberculose et j'en passe. Autrement dit , trouver des antiretroviraux , mais aussi les médicaments épinglés comme miraculeux contre le SARS-CoV 2 (mais si l'hydroxychlorocouine ! ), a ressemblé à un parcours du combattant pour beaucoup. Quand en plus tu ne sais pas où dormir...Comme le dit Françoise Barré-Sinoussi, présidente de Sidaction, et codécouvreuse du virus du Sida (prix Nobel en 2008, quand même ! )
"On a oublié les leçons du Sida : les épidémies frappent durement les migrants, les populations fragiles et discriminées ; elles déclenchent hystérie et panique. Le Covid-19, qui tue 2% à 3% des malades n'est pas une maladie aussi mortelle que le sida dans les années 1980 : toutes les personnes touchées mouraient. Le point commun, c'est l'absence de traitement...L'expérience du VIH nous avait pourtant appris que la recherche devait être coordonnée, en consortiums internationaux et pluridisciplinaires... (Journal du Dimanche 21/06/20 )
Le " responsable" scientifique de l'époque , ça vous rappelle pas quelqu'un ?
Sars-cov 2 et Kalashnikov
Si vous essayer de prendre un peu de hauteur, vous apercevrez les mouvements de foule, ceux qui ont peur, les armes qui crépitent aux frontières, et ceux qui en meurent, les radeaux pneumatiques surchargés coulant dans la méditerranée, et vous comprendrez que la question du port du masque est pour certains hors sujet. Il y a en effet des causes (justes ?) à défendre qu'aucun confinement n'arrêtera.
Celle de Médecins sans Frontières sur le Yemen (moins de 3 mn , cool !) se situe bien sur notre planète.
Yémen, dans la guerreLe 30 janvier prochain à la Maison des métallos ,plongez au cœur du conflit yéménite et des opérations MSF à l'occasion de la projection du documentaire : « Yémen, dans la guerre ». Pour en savoir plus et s'inscrire à la projection : https://www.facebook.com/events/470975853564895
Posted by Médecins Sans Frontières on Monday, January 20, 2020
MSF forcément. Sinon tout le monde s'en fout.