Si tu vas à Berlin, n'oublie pas d'apprendre cette phrase qui ne fera pas vibrer les mêmes cordes selon les souvenirs qui t'habitent ou le désir d'y faire la fête bien légitime.

Le discours de J. F. Kennedy qui se conclut par ces mots a bouleversé le monde occidental le 26 juin 1963, 15 ans après le blocus qui séparait la ville de Berlin en deux.

JFK est assassiné à Dallas 5 mois plus tard le 22 novembre.

La Ouate

Berlin conserve bien entendu ces traces du passé, pas si vieilles. La chute du mur en 1989 ça nous rajeunit pas, certes, et pourtant les murs, il y en a d'autres, toujours bien en place. De toutes les matières, c'est la ouate qu'on préfère, celle du nid douillet qu'on est prêt à préserver par toutes les fortifications les plus hautes possibles, les plus barbelées, et l'imagination de l'homme dans ce domaine n'a pas de limites.

Juillet 1953, c'est la fin de la guerre de Corée. Le pays est alors coupé en deux. Communiste au Nord, capitaliste au Sud, Pyongyang versus Seoul. entre les deux le couloir le plus surveillé au monde.

photo de mur sur les restes du mur de Berlin

photo de mur sur les restes du mur de Berlin

Les murs frontières se dressent dans de nombreux endroits du globe, remparts barbelés sur lesquels se déchirent les mains des laissés pour compte de la mondialisation galopante. L'ouverture des frontières sur le fantasme d'un village global ne tient pas compte de la force des préjugés. Le péril jaune est devenu la menace islamique, les boat people des croisières nothing included vers Lampedusa, peu importe les motifs, l'identité nationale fait front.

Au pied du mur

Au pied du mur

Mais je m'égare. Alors Berlin ?

Difficile de s'orienter dans ce souvenir d'une ville coupée en deux, après avoir été détruite à 50% par les bombardements des alliés en 1945. On est un peu à l'Ouest, même si les vestiges de la RDA reprennent du poil de la bête. Circuits organisés en Trabant, la voiture symbole de l'époque, la nostalgie est en marche jusqu'aux regrets pour certains. Le mur, l'occupation alliée et ses vestiges (checkpoint Charlie), la reconstruction galopante et sa forêt de grues, et la préoccupation écolo en toile de fond, fond de cette ville où le vélo est roi, une capitale qui mérite le détour du souvenir.

ICH BIN EIN BERLINER
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